Ttitre : COLONISATION DE L'ALGÉRIE. - 1843 Description : 545 pages, 1620 ko. Auteur : ENFANTIN BARTHÉLEMY PROSPER (1796-1864). Fils d'un banquier parisien, Enfantin, après des études à l'École polytechnique dont il démissionne en 1815, devient négociant en vins, puis, ayant voyagé en Allemagne et aux Pays-Bas, banquier à Saint-Pétersbourg. Ayant été présenté à Saint-Simon, il en devient l'un des plus ardents disciples. Il participe à la fondation des journaux Le Producteur (1825) et Le Globe (1830), et y développe les idées économiques de Saint-Simon. Il publie à la même époque Économie politique et politique saint-simonienne (1831). Nommé en 1828, avec Bazard, Père suprême du collège saint-simonien, il tend à transformer celui-ci en monument religieux. En 1831, le conflit éclate entre les deux Pères suprêmes: alors que Bazard encourage la formation d'un mouvement politique, Enfantin n'envisage qu'une révolution morale et sociale. Bazard s'étant retiré, suivi peu après par ses partisans, le Père Enfantin dirige seul, désormais, le mouvement saint-simonien qui prend le visage d'une secte. En 1833, il emmène avec lui quarante anciens pour faire retraite à Ménilmontant. La communauté se dissout après que le gouvernement eut intenté un procès aux chefs saint-simoniens pour association illicite et outrage aux moeurs: Enfantin est alors condamné à un an de prison. À sa sortie de Sainte-Pélagie, il se rend en Égypte (1833-1837), mais ses projets de grands travaux (percement de l'isthme de Suez) n'intéressent guère Mohammed-Ali. À la suite d'un séjour en Afrique du Nord, il publie La Colonisation de l'Algérie (1843). Engagé dans la recherche de la Mère suprême, n'acceptant aucune remise en cause de son autorité sur le mouvement, Enfantin ne peut cependant éviter la diaspora des saint-simoniens. Son interprétation de la doctrine de Saint-Simon, dont il occulte les éléments proprement politiques, lui fait ignorer le mouvement socialiste qui se développe alors. Son intérêt est tourné vers les perspectives de développement industriel, dont il attend la solution des problèmes sociaux: directeur de la Compagnie de la ligne de Lyon en 1845, il oeuvre à la fusion des lignes de chemin de fer entre Paris et Marseille, et se trouve donc à l'origine du futur réseau P.L.M.; en 1846, il crée la Société d'étude pour le canal de Suez. Sous la seconde République, il soutient Cavaignac et approuve le coup d'État du « prince président » le 2 décembre 1851. À la fin de sa vie, il se consacre à la préparation de l'édition autorisée des oeuvres de Saint-Simon, à laquelle il joint ses propres ouvrages (elle paraîtra en 47 volumes de 1865 à 1878). L'Algérie, dont la conquête se fait difficilement, fut un terrain d'élection pour les saint-simoniens. Enfantin, qui a obtenu du gouvernement de Louis-Philippe une mission officielle, publie en 1843 un ouvrage en deux volumes sur la Colonisation de l'Algérie. L'année suivante, le journal L'Algérie ne se borne pas à dénoncer les méthodes de Bugeaud, les razzias, il propose un programme d'équipement. Si L'Algérie cesse de paraître en 1846, la colonie reste, avec des hommes comme Carette, A. Warnier, un foyer d'idées saint-simoniennes, et c'est un saint-simonien de formation, le mulâtre I. Urbain, qui conseillera à Napoléon III la politique du Royaume arabe, politique généreuse, fondée sur un partage des ressources et des responsabilités. |
Titre : LES TRAVAILLEURS ET LA COLONISATION DE L'ALGÉRIE. - 1848 Description : 29 pages, 148 ko. Il est impossible d'apprécier ce petit document si l'on ne connaît pas la biographie de l'auteur : Le comte Gaston de RAOUSSET-BOULBON. (Avignon 1817 - Guaymas, Mexique, 1854). Après avoir entamé une carrière de colon dans la Mitidja jusqu'en 1849, il alla à San Francisco constituer une compagnie pour l'exploitation des mines de la Sonora. Dans l'espoir de monter sur le trône de la Sonora, cette province mexicaine où se trouvaient la Montagne d'argent et tous les trésors de Golconde, le « conquistador » se fit tour à tour débardeur, chasseur d'ours, et pêcheur. Il vendit des phoques, conspira, rêva, bâtit des châteaux en Espagne, puis à la tête d'un bataillon de fortune, s'élança vers la gloire. Mais Raousset avait l'âme d'un poète, et un pied dans l'infini. Il savait que pour lui l'avenir n'était pas de ce monde. Le gouvernement mexicain, ayant accordé la concession de ces mines à une société rivale, il déclara la guerre au Mexique, tint quelques temps tête au général Blanco, mais finit par être fusillé. C'est, dit-on, après avoir lu un livre racontant les exploits du comte Raousset-Boulbon que Napoléon III se décida à conquérir le Mexique. Cet aventurier avide de gloire était parvenu à mettre en déroute l'armée mexicaine à Hermosillo, avec seulement trois cents hommes d'infanterie, quarante-trois cavaliers et deux canons de campagne. Mais le destin s'opposa à ce qu'il montât sur le trône de la Sonora, province mexicaine de la Montagne d'argent et des trésors de Golconde. Pour en savoir plus, consulter l'ouvrage « Gaston Ier. » où cette folle expédition nous est contée par Marie-Christine d'Aragon, journaliste, et par un descendant de Lucien Bonaparte (frère de l'Empereur) et de Gaston de Raousset-Boulbon, qui possède une documentation abondante et des documents d'archives, matière à la rédaction de cet ouvrage. Sachant tout cela, on comprend mieux toute l'utopie qui se fait jour dans le document, destiné à l'Assemblée Constituante en 1848 et que vous pouvez consulter ici. |
Titre : DE LA PROSTITUTION DANS LA VILLE D'ALGER.- 1853 Description : 229 pages, 407 ko. Auteur : E. - A. DUCHESNE, Docteur en Médecine; Membre du Conseil d'Hygiène publique et de Salubrité ; Membre de la Société Impériale de Médecine de Bordeaux et de Poitiers. Cet ouvrage doit être consulté comme une curiosité ; il ne présente aucun caractère de type scientifique, (sauf en ce qui concerne les indications de type médical ?!?!), bien qu'il soit écrit par un médecin... Il nous permet de d'imaginer ce que les français d'Alger pensaient du comportement des femmes indigènes à l'époque ! |
Titre : L'ALGÉRIE POUR LES ALGÉRIENS. - 1861 Description : 300 ko, 166 pages. Auteur : Georges VOISIN. Ce document fait partie des nombreux ouvrages publiés après le voyage de Napoléon III en Algérie. Lors d'un discours prononcé à Alger, l'empereur disait : « Dans nos mains, la conquête ne peut-être qu'une rédemption, et notre premier devoir est de nous occuper du bonheur des trois millions d'Arabes que le sort des armes a fait passer sous notre domination. La Providence nous a appelés à répandre sur cette terre les bienfaits de la civilisation. Or, qu'est-ce que la civilisation ? C'est de compter le bien-être pour quelque chose, la vie de l'homme pour beaucoup, son perfectionnement moral pour le plus grand bien. Ainsi, élever les Arabes à la dignité d'hommes libres, répandre sur eux l'instruction, tout en respectant leur religion, améliorer leur existence en faisant sortir de cette terre tous les trésors que la Providence y a enfouis et qu'un mauvais gouvernement laisserait stériles, telle est notre mission : nous n'y faillirons pas.» Georges Voisin affirme ici ces objectifs : « C'est avec cette préoccupation de démontrer qu'il n'y a rien d'irréconciliable entre les indigènes musulmans de l'Algérie et les Français que nous avons entrepris cette étude. Nous allons interroger la situation des populations algériennes, non dans la pensée de remuer les passions hostiles, de perpétuer les rancunes, mais pour faciliter le rapprochement, pour faire que les barrières s'abaissent. Nous ne cachons pas que nous sommes sympathique aux musulmans algériens, et que nous croyons qu'il est plus profitable à la France de faire aimer et estimer le peuple conquis que de le montrer odieux et à tout jamais ennemis Moins nous l'estimerons, plus il aura de son côté de difficulté à connaître et à aimer la France.» |
L'ALGÉRIE DEVANT L'EMPEREUR.- 1865 Description : 342 pages, 605 ko. Auteur : Docteur Auguste WARNIER. A la retraite, le docteur habitait une propriété à K'andouri, 12 km de Koléa. Ancien directeur des affaires civiles de la province d'Oran, ancien membre du Conseil du gouvernement de l'Algérie, préfet d'Alger en 1870, puis député d'Alger de la IIIe République. Warnier était Saint-Simonien, comme le furent ces amis Charles Duveyrier, François Barthélemy Arlès-Dufouret bien sûr le « Père »Prosper Enfantin. De notoriété, le Docteur Warnier était considéré comme le dictionnaire vivant de l'Algérie. Il connaissait toutes les tribus, pouvait donner des renseignements précis sur chacune des familles indigènes influentes et retrouvait dans sa prodigieuse et infaillible mémoire, le tableau de tous les faits de guerre, d'administration et de colonisation depuis la conquête, ainsi que des détails sur chacun des hommes qui ont marqué l'Algérie. On peut dire qu'il a été pour l'Algérie de l'époque, dans l'ordre des faits civils ce qu'à été Bugeaud dans l'ordre des faits militaire... Bien que certaines mauvaises langues aient affirmé que « le Docteur Warnier, ne pouvant guérir les algériens, a essayé de guérir l'Algérie. » Dans cet ouvrage, l'auteur s'oppose aux partisans du « royaume arabe. » |
Titre : RECHERCHE SUR L'ORIGINE DES BERBÈRES. - 1867 Description : 121 pages, 338 ko. Auteur : M. G. OLIVIER, Avocat, Officier d'Académie, secrétaire perpétuel de l'Académie d'Hippone, membre correspondant de l'Académie de Caen, etc., Aujourd'hui, il faut considérer cet ouvrage comme une curiosité, car la science a bien évoluée depuis 1867. Voici ce qu'on peut lire dans « Universalis » : Le mot Berbères, emprunté par le français à l'arabe et par ce dernier au latin, a perdu très tôt son sens primitif d'«étranger à la civilisation gréco-romaine». Il désigne aujourd'hui stricto sensu un groupe linguistique nord-africain: les berbérophones, ensemble de tribus qui ont parlé ou parlent encore des dialectes apparentés à un fonds commun, la «langue» berbère. Dans l'usage courant, qui continue la tradition arabe, on appelle Berbères l'ensemble des populations du Maghreb. Toutefois, l'usage devient fautif, lorsqu'il parle de race berbère. Il n'existe pas en effet de race berbère, les berbérophones présentant des types ethniques bien divers. L'observation la plus simple permet d'opposer un type kabyle, un type mzabite et un type targui, que la vieille enquête de Bertholon et Chantre (1913) avait reconnus comme des groupes purs à côté de croisements divers. Aucune étude de groupes sanguins ne s'est jusqu'ici révélée concluante. Les Berbères ne sont donc pas définissables par des critères raciaux. |
Titre : LE R'AZOUAT EST-IL L'OEUVRE DE KHEIR-ED-DIN ? - 1873 Description : 197 ko, 47 pages Auteur : HENRI-DELMAS DE GRAMMONT. Né en août 1830, H. - D. de Grammont a passé la majeure partie de sa vie d'adulte en Algérie. Après avoir fait des études de droit, il vint en 1850 faire son service en Algérie. En 1855, il participa comme officier à la guerre de Crimée. Il revint s'installer en Algérie de 1859 à 1864, puis définitivement en 1871. De cette date jusqu'à sa mort en 1892, il vécut à Alger où il fut Membre de la «Société Historique Algérienne», puis président de cette Société en 1878 et se consacra entièrement à ses recherches sur l'histoire d'Alger à l'époque ottomane. Son nom est resté attaché à la «Revue Africaine». La lecture de cet ouvrage ne se justifie que si l'on a consulté auparavant « la fondation du royaume d'Alger », à télécharger à partir de la page « documents ». |
Titre : LA JUIVERIE ALGÉRIENNE - 1888. Description : 143 pages, 333 ko.
Auteur : FERNAND GRÉGOIRE. Je n'ai rien à dire pour l'instant sur l'auteur. Comme le titre le laisse supposer, l'ouvrage est violemment antisémite ; il nous permet de constater qu'en 1888 on n'avait toujours pas «avalé et digéré» le décret Crémieux. Peut-être encore aujourd'hui...?! Les propos tenus par l'auteur sont tellement «énormes» qu'ils en deviennent risibles.
Titre : TROIS SAISONS A HAMMAM - MESKOUTINE, 1890-1891-1892. Description : 142 pages, 2300 ko. Auteur : M. le Docteur A. PIOT, Médecin-major de 2e classe de l'hôpital militaire de Constantine. L'ouvrage approuvé par le ministre de la guerre et honoré d'une souscription du conseil général de Constantine. Le docteur responsable du centre thermal, analyse les propriétés des sources ferrugineuses dont la température varie de 72 à 80°. « Leur eau, en se jetant dans le Chedakra, réchauffe celle de cette rivière, qui coule en formant comme un véritable torrent d'eau bouillante, et se refroidit progressivement jusqu'à ce qu'elle trouve d'autres sources chaudes qui viennent de nouveau relever sa température. La seconde section des sources du Chedakra, sources à dépôt calcaire, varie de 89° à 92°. C'est à quelques pas en dessous de ces sources que les Arabes se baignent dans le lit même de la rivière, à des températures invraisemblables variant de 44° à 55° ; après leur bain, ils se couchent à l'ombre des arbres qui croissent sur tout le parcours de la rivière, et prennent quelque nourriture ; c'est à cette habitude que nous devons les superbes palmiers qui ornent le ravin, et qui, poussés de noyaux de dattes laissés sur le sol, ont trouvé, grâce à l'eau chaude qui l'arrose, un terrain très propice. » L'ouvrage est assez lourd parce qu'il est orné de 10 gravures hors texte. |
Titre : L'ANTISÉMITISME ALGÉRIEN. - 1899 Description : 309 ko, 108 pages. Auteur : GUSTAVE ROUANET. Député socialiste de Paris. Il s'agit des discours, prononcés par l'auteur, à la Chambre des députés les 19 et 24 Mai 1899 pour dénoncer les conduites antisémites d'élus d'Algérie : MM. Morinaud, Drumont et Ernest Mercier (l'ouvrage « Histoire de la Berbérie » par Ernest Mercier est disponible sur « téléchargement / histoire. » Drumont, député d'Alger est très connu. Ernest Mercier fut deux fois maire de Constantine en 1883 et 1896. Emile Morinaud fut maire de Constantine de 1901 à 1935 !!! Gustave Rouanet les met sérieusement en cause ! Je ne suis pas en mesure en dire plus, mais je constate que cette violente attaque n'a pas empêché Emile morinaud d'être élu maire de constantine deux ans plus tard! |
Titre : DOMINATION ET COLONISATION. - 1910 Description : 725 ko, 373 pages. Auteur : JULES HARMAND, (1845-1921) AMBASSADEUR HONORRAIRE. Jules Harmand (1845-1921), au sortir de l'École de Santé militaire de Strasbourg (1863), participa comme médecin à diverses campagnes civiles ou militaires, au Tonkin ou en Cochinchine notamment, ainsi qu'à plusieurs missions d'exploration scientifiques au Tonkin puis, de 1875 à 1877, au Siam, au Cambodge, au Laos et en Annam. En raison de sa connaissance de la région et des qualités dont il avait fait preuve, il fut nommé consul de France à Bangkok le 7 octobre 1881. Il continua ensuite une carrière diplomatique : commissaire général du gouvernement au Tonkin (1883), consul général à Calcutta (1885), ministre plénipotentiaire chargé de légation à Santiago (décembre 1890), chargé de mener les négociations avec le Siam (1894), enfin envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Tokyo (1894-1905) où il joua un rôle important au coeur des conflits sino-japonais et russo-japonais. Auteur de nombreux ouvrages scientifiques et politiques sur les pays de l'Indochine française, distingué par des médailles et décorations, il fut, après sa retraite en 1906, président de la Société de Géographie et de la Société de Géographie commerciale. On à peine à imaginer à notre époque, qu'il y a encore une cinquantaine d'année de cela on trouvait non seulement des théoriciens de la colonisation, mais aussi de grandes écoles pour les former. L'auteur présente son ouvrage de la façon suivante : « Le gouvernement des peuples arriérés ou primitifs est un art difficile et compliqué. »...« Plutôt qu'un Traité complet et bien composé, ce volume est ainsi une suite de réflexions sur quelques sujets d'intérêt colonial. » |
Titre : LES JUIFS ALGÉRIENS, LEURS ORIGINES. Alger 1898. Description : 72 pages, 212 ko. L’auteur : Henri Garrot. Il s’agit d’un petit ouvrage antisémite, écrit sans doute dans l’entourage du fameux Édouard Drumont. « En contact avec nous depuis 1830, les juifs, espions de nos armées aussi bien que de celles des deys, servant les deux partis, ils n’avaient pris aucune part au mouvement d’amélioration sociale apporté par nos armes. (L’auteur) » |
Titre : ORAISON FUNÈBRE DU GÉNÉRAL DE LAMORICIÈRE. - 1865 Description : 194 ko, 65 pages. Auteur : Monseigneur Dupanloup. Félix Dupanloup (1802-1878), spécialiste de l'éducation des jeunes filles, directeur du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet était un orateur et polémiste de talent. Evêque d'Orléans à partir de 1849, il fut sous le règne de Napoléon III, le chef des catholiques libéraux et se prononça contre l'opportunité de la définition de l'infaillibilité pontificale. Il fut Député à l'assemblé nationale de 1871 (où il fit voter la loi sur la liberté de l'enseignement supérieur) et Sénateur inamovible en 1876. Il démissionna de l'Académie française, dont il était membre depuis 1864, lors de l'élection de Littré. Cette oraison funèbre est un petit chef-d'oeuvre d'éloquence. Elle est cependant moins connue que la chanson de carabin qui relate toutes sortes de performances « amoureuses » commises par un homonyme. |
Titre : LA CHASSE A L’HOMME. — GUERRES D’ALGÉRIE. 1891. Description : 376 pages, 833 ko. Auteur : Maurice COMTE D’HÉRISSON. Officier né à Paris en 1840 et mort à Constantine en 1898. Il fut officier d’ordonnance de Trochu en 1870 et attaché de Jules Favre en 1871. Il publia une série d’ouvrage de vulgarisation historique sur ses missions. On trouvera ici des pages dont « … l’accent de sincérité n’échappera à personne. J’ai choisi de notre histoire dans ce pays l’époque la moins connue, celle qui a le moins tenté la plume des écrivains. La grande guerre est finie. On ne s’aligne plus face à face; on se traque vingt contre un, on s’assassine, et ce ne sont pas toujours les barbares qui paraissent les plus impitoyables. Nous souviendrons-nous que les puits artésiens d’un simple ingénieur dans l’Oued-Rhir ont plus fait pour nous attacher les hommes du Souf que nos généraux, suivis d’interminables colonnes ? Ou, reprenant des traditions moins semeuses de progrès et d’idées que de hauts faits d’armes et de bulletins parfois mensongers, commencerons-nous par tuer une partie des gens et ruiner le reste, pour essayer de les civiliser après ? Ce sont ces traditions néfastes, qui ne forent pas de puits, mais ouvrent entre les peuples d’infranchissables abîmes, que j’ai voulu tirer de l’ombre, où elles sommeillent peut-être plus qu’elles n’y sont mortes, pour en montrer les conséquences et plaider la cause du nomade et du sauvage contre l’Européen. Elles ont éternisé la lutte en Algérie et compromis plus d’une fois la conquête et la colonisation, en mettant toujours le gantelet du soudard là où le gant de l’homme civilisé aurait souvent mieux réussi. J’ai choisi de notre histoire dans ce pays l’époque la moins connue, celle qui a le moins tenté la plume des écrivains. La grande guerre est finie. On ne s’aligne plus face à face; on se traque vingt contre un, on s’assassine, et ce ne sont pas toujours les barbares qui paraissent les plus impitoyables. » Paradoxal dans la bouche d’un militaire non ? |
Titre : ABD-EL-KADER, SA VIE POLITIQUE ET MILITAIRE. Description : 465 pages, 1076 ko. Paris, 1863. Auteur : ALEX. BELLEMARE, ancien secrétaire interprète, commis principal au Ministère de la Guerre. Ce livre a été réédité par les éditions Bouchène en 2003 Les biographies d’Abd-el-Kader sont très nombreuses, mais il s’agit de la première, écrite du vivant d’Abd-el-Kader (qui mourut en 1883), qui reste la référence de toutes les autres..
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Titre : LE RAÏS HAMIDOU. Auteur :Albert DEVOULX, Conservateur des Archives arabes du Service de l’Enregistrement et des Domaines, à Alger, Membre de la Société historique Algérienne, Correspondant de la Société Académique du Var. Il s’agit d’une notice biographique sur l e plus célèbre Corsaire algérien du XIIIe siècle de l’hégire d’après des documents authentiques e t pour la plupart inédits à l’époque. Hamidou, né vers 1765, il se sentit tout jeune une vocation irrésistible pour la marine. Dès l’âge de dix ans, il abandonna l’état de tailleur que lui faisait apprendre son père Ali, pour s’engager comme mousse. Sa vive intelligence et surtout sa témérité inouïe lui attirèrent très tôt un certain renom. Sa première prise fut un vaisseau de guerre portugais de 44 canons. Ce succès extraordinaire lui valut la direction de la flottille algérienne, et de nombreuses courses heureuses lui assurèrent honneurs et profits. Raïs Hamidou sillonna la Méditerranée dans tous les sens et même l’Océan, où il s’empara de quelques navires portugais. Il écumait la mer lorsqu’il mourut, le 17 juin 1815 à l’âge de 42 ans, lors d’une attaque audacieuse contre une puissante escadre américaine, et alors qu’il était capitaine à bord d’un prestigieux bateau de guerre appartenant au prince du Brésil, l’un des 200 voiliers dont il s’était emparé durant sa carrière. Le lecteur trouvera d’autres ouvrages récents sur le raïs Hamidou, qui utilisent les mêmes sources que Devoulx.
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Description : 426 pages, 820 ko. Titre : ESSAI SUR LA LITTÉRATURE DES BERBÈRES. - 1920 Auteur : René BASSET. DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DES LETTRES D'ALGER DIRECTEUR-ADJOINT DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE LANGUE ARABE ET DE DIALECTES BERBÈRES DE RABAT. MEMBRE DES SOCIÉTÉS ASIATIQUES DE PARIS, LEIPZIG ET FLORENCE, DE LA SOCIÉTÉ DE LINGUISTIQUE DE PARIS, ETC. René Basset, grand connaisseur de la langue et de la littérature arabe, et berbère accomplit un immense travail dans les domaines linguistiques berbère, arabo-islamique et éthiopien, ainsi que sur les terrains de l'histoire des religions ou des études ethnographiques et folkloriques. Ses ouvrages sont tellement spécialisés, qu'ils n'ont pas leur place sur ce site… sauf « La religion des berbères » et celui-ci que René basset présente de la façon suivante : « Ce travail n'est pas adressé aux seuls berbérisants — qui n'en ont pas besoin — mais à tous ceux qui s'intéressent aux éludes de folklore ou à l'Afrique du Nord » Cet essai, qui a fait autorité à l'époque de son édition, est encore incontournable. L'ouvrage est divisé en 4 parties : Ce dernier chapitre est le plus développé. Je complèterai bientôt cette étude par un autre ouvrage de René Basset : « Contes populaires Berbères ». Je signale la réédition du célèbre ouvrage de René Basset : 1001 contes, récits et légendes arabes Coffret 2 volumes 52,25 €. (Une suite aux mille et une nuits ?!)
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Titre : EULDJ ALI. – 1930 Auteur : DEFONTIN-MAXANGE. Il s'agit de la vie romacée de Uludj Ali (Ali-le-Renégat) (aussi appelé Ulaj ou Uluj, en turc : Uluç Ali Pasha, Euldj Ali, Ochali), un des plus fameux renégat. De son vrai nom « Giovanni Dionigi Galeni », né en 1520 à Liscateli, en Calabre et qui devint le plus grand amiral ottoman du XVIe siècle.
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Description : 376 pages. 662 ko. Titre : FORMATION DES CITÉS CHEZ LES POPULATIONS SÉDENTAIRES DE L'ALGÉRIE. - 1886 Auteur : E. MASQUERAY. Émile Masqueray, né le 20 mars 1843 à Rouen et mort le 19 août 1894 à Saint-Étienne-du-Rouvray, est un anthropologue, ethnologue, linguiste et écrivain français.
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Titre : COLONISATION MILITAIRE EN ALGÉRIE. - 1847 Description : 45 pages, 287 ko. L'auteur : Pellissier de Reynaud (Henri-Jean-François-Edmond), historien algérien, né vers 1800, entra sous la Restauration à l'école de Saint-Cyr et fut attaché, comme officier d'état-major général, à l'expédition d'Alger. Chef du bureau arabe de cette ville de 1833 à 1835, il remplit ensuite le poste de consul de France à Malte et celui de chargé d'affaires à Tripoli. En 1852, il fut nommé consul général à Bagdad. On a de lui : Annales algériennes (1836-1839, 3 vol. in-8°) dont il fit paraître en 1854, une nouvelle édition continuée jusqu'à la chute d'Abd-el-Kader ; c'est un des ouvrages les plus importants sur l'histoire des quinze premières années de la conquête. Mémoires historiques et géographiques (1845, in-8°), faisant partie de l' Exploration scientifique de l'Algérie , publication à laquelle l'auteur a pris une part très active et où il a inséré aussi sa traduction d'une Histoire d'Afrique arabe , en ligne sur ce site (1845, in-8°) ; Description de la régence de Tunis (1853, in-8'), etc. Il est mort à Paris le 16 mai 1858. Dans ce petit opuscule, l'auteur nous donne ces idées en 1847 sur ce que devrait être la colonisation en Algérie. J'ai ajouté ensuite la vision qu'avait l'auteur sur cette même colonisation en 1836. J'aurai pu encore montrer la vision de l'auteur en 1856 (Voir Annales Algériennes édition de 1856). On constate son idée de « fusion » est remplacée par « assimilation ».
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