LOUIS XIV ET L'EMPIRE OTTOMAN
— Après la mort de François 1 er, les guerres de religion paralysent la politique orientale de la France.
— Henri IV, puis Richelieu et le Père joseph, songent à l'union de l'Europe contre le Turc.
— Louis XIV, partagé entre l'esprit de croisade et les projets plus réalistes de Colbert, a d'abord été séduit par ce rôle de libérateur que lui prêtait le catholicisme militant. L'ouvrage du Père Dan que nous citons, traduit ce courant d'opinion.
— La Paix entre Venise et la Porte, signée le 6 Septembre 1669, mettait fin à la guerre de Crête. Elle permit au Roi d'amorcer un rapprochement avec « le Grand Seigneur » de Constantinople.
— D'autre part, les vues de Colbert touchant,
- le développement du commerce avec les Échelles du Levant.
- son désir de détourner vers la Mer Rouge et Alexandrie le commerce de l’Inde qui enrichissait Anglais et Hollandais, impliquaient un accord ottoman.
— Quant aux Turcs, ils avaient assez peu apprécié.
- la participation française à la bataille du Saint-Gothard.
- à la défense de Candie (Crête),
- et l'activité des Chevaliers de Malte, Français en majorité.
— Un envoyé du Sultan est reçu à la Cour en 1669, sans résultat. Cependant, le cérémonial quelque peu fantaisiste de sa réception par M. de Lyonne aurait inspiré à Molière les « Turqueries » du Grand Mamamouchi dans le Bourgeois gentilhomme.
— En 1673, le Sultan renouvelle les Capitulations. Leurs clauses sont particulièrement avantageuses pour la France ; elles stipulent en effet :
- une diminution des taxes de douane, ramenées de 5 à 3% pour les marchandises importées par l'Empire Ottoman,
- la reconnaissance à la France de la protection des religions des autres nations.
— A partir de 1688, début de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les preuves de la fin du règne contribuèrent à rapprocher le Roi de France et le Sultan de Constantinople qui trouvait de nombreux sujets d'inquiétude tant en Europe Centrale qu'en Mer Noire.
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