SOLIMAN LE MAGNIFIQUE ET FRANÇOIS 1er
- LES CAPITULATIONS
— Après le désastre de Pavie (1525), François 1er,
- surmontant les préjugés de ses contemporains,
- inspiré par la nécessité de s'appuyer sur une flotte capable de lutter contre les Espagnols en Méditerranée, recherche l'alliance turque.
- « En l'an de Jésus 1535 », et de « Mahomet 941 », Soliman concède à la France un certain nombre d'avantages commerciaux, dont le texte a reçu le nom de « Capitulations ».
- Des articles concernant :
- les prérogatives commerciales des négociants français au Levant,
- des garanties d établissement telles que,
- le droit de pratiquer librement leur religion,
- d'être jugés par leurs consuls - au civil et au criminel,
- de rentrer en France et de léguer leurs biens à leurs parents.
— Ces garanties pouvaient s'appliquer aux autres Chrétiens désireux de commercer avec les Turcs et qui acceptaient de se placer « sous la bannière du Roi de France ».
— De plus. le Sultan autorisait « l’empereur de France » à châtier les pirates d'Alger et de Tunis qui attaqueraient les navires français.
RÉSULTATS DES CAPITULATIONS
Les historiens en discutent :
— François 1er s'aliéna l'opinion du monde chrétien, sans aboutir à une authentique collaboration franco-turque contre Charles-Quint.
— A noter cependant en 1543 l'intervention de la flotte algérienne de Khaïr ed-Dîn aux côtés des escadres de François 1er, contre Nice, possession du Prince de Savoie, allié de Charles-Quint, et son séjour de 6 mois à Toulon.
— L'exterritorialité accordée aux sujets français dans l'Empire Ottoman se justifiait par le fait que la loi coranique n'était pas applicable aux non musulmans, les Turcs abandonnaient l'administration des communautés étrangères à leurs chefs religieux, responsables devant eux.
— La situation privilégiée de la France dans l'Empire Ottoman contribua à la prospérité de Marseille.
— Quoi qu'il en soit, l'intérêt que les successeurs de François 1er porteront au renouvellement des Capitulations, montre assez l'importance qu'ils accordaient à ces traités.
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